Au cours des deux dernières années, le service des placements en instruments de crédit a poursuivi son expansion à l’échelle mondiale et gère désormais tous les placements en instruments de crédit publics et privés, comptant pour 12,4 % ou 40 G$ de la répartition de l’actif de la caisse.
John Graham, directeur général principal et chef mondial, Placements en instruments de crédit à Investissements RPC, est en train de bâtir un service de crédit différent. En quoi est-il différent? Une personne embauchée récemment possède un doctorat en génie aérospatial. M. Graham ne justifie pas ce choix parce qu’il croit qu’il faut posséder des connaissances approfondies du secteur aérospatial pour travailler dans le domaine des placements en instruments de crédit, mais plutôt parce que quiconque a acquis une compréhension de telles notions est, par définition, intelligent et motivé, en plus d’être très à l’aise avec les chiffres. Voilà les qualités que recherche M. Graham.
John Graham
Directeur général principal et chef mondial, Placements en instruments de crédit
« Nous veillons toujours à prendre des décisions impartiales et objectives. Je crois que la meilleure façon d’y arriver est de miser davantage sur les données et d’adopter une approche plus quantitative »
« Nous veillons toujours à prendre des décisions impartiales et objectives. Je crois que la meilleure façon d’y arriver est de miser davantage sur les données et d’adopter une approche plus quantitative », affirme M. Graham. Il ne veut pas que ces compétences soient confinées dans un centre d’excellence, mais qu’elles soient intégrées à celles de l’équipe. C’est la raison pour laquelle il a élargi le bassin d’embauches habituel afin d’inclure dans chaque groupe des personnes provenant d’horizons non traditionnels et possédant des compétences quantitatives exceptionnelles.
Ces compétences analytiques prennent du temps à se développer et sont souvent enseignées dans le cadre d’une formation formelle de haut niveau. « Par contre, c’est avec de l’expérience qu’il est possible d’en apprendre plus sur le secteur des placements, et nous sommes en mesure d’enseigner aux employés en quoi consistent les placements en instruments de crédit ainsi que de les former à ce sujet », affirme M. Graham, qui a créé un programme immersif de trois semaines à cette fin pour les nouveaux employés de différentes disciplines. Selon lui, les employés peuvent par la suite acquérir les connaissances qu’il leur manque en travaillant.
Pour appuyer ses dires, M. Graham prend en exemple son propre poste de travail. Avant de se joindre à Investissements RPC il y a 13 ans, il était scientifique dans un laboratoire de recherche industrielle, où il mettait à profit son doctorat en chimie physique. Il s’est révélé être un très grand atout pour Investissements RPC. Il n’en avait toutefois pas la certitude à l’époque. M. Graham s’épanouissait dans sa carrière et avait deux jeunes enfants à la maison. Il s’est lancé dans une toute nouvelle direction, avec les incertitudes que cette décision implique, et a fini par conclure que la finance était un domaine qu’il se devait d’essayer.
Ce n’est pas seulement la composition du personnel qui témoigne d’une nouvelle orientation pour l’équipe des placements en instruments de crédit. M. Graham aime parler de la portée du mandat de son service. Dans de nombreuses organisations, les placements en instruments de crédit se font seulement dans des obligations de sociétés et dans des prêts. À Investissements RPC, l’équipe touche à l’ensemble des catégories de crédit.
Par exemple, Investissements RPC est maintenant l’un des investisseurs les plus importants et les mieux reconnus à l’échelle mondiale dans le domaine des redevances du secteur pharmaceutique. La société utilise son portefeuille bien garni et sa vision à long terme pour acheter des redevances sur de nouveaux médicaments, qui sont souvent mis au point par des organismes à but non lucratif, comme des universités ou de petites sociétés pharmaceutiques. Il s’agit d’organisations qui sont optimisées pour la recherche, et non, par exemple, pour la gestion d’un médicament sur le marché depuis des dizaines d’années. Lorsque l’équipe du crédit d’Investissements RPC entre en jeu, les chercheurs obtiennent des fonds pour poursuivre la mise au point de médicaments. Investissements RPC obtient alors un flux de revenu à long terme qui n’affiche en grande partie aucune corrélation avec les marchés financiers. Par exemple, Investissements RPC a investi 1,3 G$ US pour acquérir des redevances sur le Keytruda, un traitement par immunothérapie contre le cancer.
Ce mandat permet également au service de M. Graham d’effectuer des placements directs dans des entreprises et des plateformes qui évoluent dans l’écosystème des instruments de crédit.
Compte tenu de la taille et de la portée mondiale du portefeuille d’Investissements RPC, les placements directs aident l’équipe du crédit à acquérir une grande présence sur le marché. Les placements directs permettent également à l’équipe de recueillir des renseignements commerciaux et d’en apprendre plus sur les relations sur le marché. Parmi ces placements figure une participation majoritaire dans une société de prêts financée par des promoteurs et une société de prêts axée sur l’immobilier du marché intermédiaire.
Comme tout le monde durant la pandémie, M. Graham a dû réfléchir à la manière dont son équipe pourrait travailler à distance. Il dit avoir connu quelques grands succès ainsi que des résultats parfois surprenants, mais il a aussi rencontré des difficultés inattendues. Il ne fait aucun doute que la pandémie a été une très grande source de stress pour tous, en particulier les parents de jeunes enfants. M. Graham craint toujours que les membres de son équipe allongent leurs journées de travail et courent le risque de s’épuiser.
Pour réduire la pression qui pèse sur les employés, les responsables de l’équipe du crédit ont fortement encouragé ces derniers à prendre le temps nécessaire pour se ressourcer, même s’il s’agit de prendre des vacances chez soi, dans ce nouvel environnement marqué par la COVID-19. M. Graham s’est fait un point d’honneur de rencontrer par vidéoconférence tous les membres de son équipe individuellement ou en petits groupes pour évaluer par lui-même comment chacun se portait. Le service du crédit s’est également montré consciencieux pour choisir les moments les plus propices pour communiquer avec les membres de son équipe, afin de permettre à ces derniers de réserver du temps pour prendre soin de leurs enfants ou régler des problèmes familiaux.
Sur une note positive, M. Graham a constaté que les vidéoconférences, qui sont maintenant omniprésentes dans le quotidien, présentaient des avantages inattendus. Il affirme que par le passé, les membres de son équipe qui se joignaient aux réunions par téléphone avaient tendance à participer comme observateurs plutôt que de jouer un rôle actif dans les discussions. Selon lui, la vidéoconférence est un excellent moyen de mettre tout le monde sur un même pied d’égalité. « J’entends souvent dire que les équipes sont sans doute plus proches qu’elles ne l’ont jamais été. Elles collaborent probablement plus entre elles, et il y a moins de mentalités divergentes, que ce soit entre les équipes de Toronto, de New York ou de Londres, par exemple. » Bien que certaines tâches soient plus difficiles à réaliser lorsque les équipes sont dispersées, d’autres sont devenues plus faciles à accomplir. Après la pandémie, il prévoit permettre à son équipe de travailler plus souvent à la maison.
Pour ce qui est de savoir ce sur quoi M. Graham porte son attention lorsque les choses se corsent, il accorde une grande importance à sa famille, en particulier à sa femme, Melissa. À l’époque où il était angoissé à l’idée de renoncer à sa carrière en recherche pour travailler dans une caisse de retraite, c’est sa femme, lors d’un souper au restaurant, qui l’a poussé à se lancer par ces paroles : « Tu regretteras plus le fait de ne pas avoir tenté ta chance que de prendre ce poste et d’échouer. Fonce. » Merci, Melissa!