L’avenir des rapports sur la transition climatique
Décarbonation de l’économie,
molécule par molécule
Par CPP Investments</strong style=”white-space: nowrap;”> le 31 octobre 2021
Notre vision est que ce modèle puisse évoluer pour devenir une norme d’information qui aidera tous les intervenants à accélérer la décarbonisation de notre économie.
Le moment est venu de passer d’une perspective scientifique descendante concernant ce qui doit être fait dans tous les secteurs à un point de vue ascendant oncernant ce que les entreprises peuvent faire concrètement aujourd’hui pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Nous invitons les parties intéressées à se joindre à nous pour peaufiner cette proposition et contribuer à libérer son potentiel en tant que norme d’information utile à la prise de décision qui accélère l’écologisation de notre économie.
Première étape:
Proposition de projection de la capacité des entreprises en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre
Alors que la menace des changements climatiques devient de plus en plus présente, la transition mondiale vers l’atteinte de la neutralité sur le plan des émissions de gaz à effet de serre (GES) s’accélère. Sur le réseau, les énergies renouvelables se développent et sur nos routes, les véhicules lectriques prolifèrent. Les progrès sont encourageants, mais ce n’est que le début d’un processus qui s’étalera sur plusieurs décennies et qui transformera tous les secteurs dans tous les pays, de l’énergie et de l’industrie à l’immobilier, au transport et à l’agriculture.
Pour réduire les émissions à l’échelle mondiale, les entreprises doivent commencer localement, en décarbonisant d’abord leurs activités, processus par processus, molécule par molécule. Le moment est venu de passer d’une perspective scientifique descendante concernant ce qui doit être fait dans tous les secteurs à un point de vue ascendant concernant ce que chaque entreprise et ses employés peuvent faire aujourd’hui et à l’avenir en vue de réduire les émissions, en tenant compte des coûts, de la réglementation et des technologies actuels. Il est essentiel d’élaborer une feuille de route plus claire et plus réalisable pour la mise en œuvre des plans de transition.
À cette fin, Investissements RPC propose un cadre et un modèle normalisé pour mesurer la capacité des organismes à éliminer ou à « réduire » leurs émissions de GES. Nous croyons qu’un tel cadre peut avoir des répercussions transformatrices et qu’il pourrait être appliqué à l’échelle des secteurs et des régions au moyen d’hypothèses courantes. Les données tirées de cette évaluation ascendante pourraient catalyser les efforts de décarbonisation subséquents en aidant les conseils d’administration et les dirigeants à établir la priorité à la fois les occasions dont l’incidence serait la plus grande et celles qui seraient les plus rentables.
Ce type de cadre pourrait également donner à ces dirigeants une plus grande confiance dans les déclarations publiques au sujet de leur progression vers un bilan nul. De plus, en offrant une vue plus détaillée des émissions, les évaluations pourraient aider les organismes de réglementation à établir la priorité des nouvelles règles, à guider les innovateurs dans les priorités de recherche et à orienter les investisseurs vers une affectation des capitaux plus judicieuse. Notre vision est que ce modèle puisse évoluer pour devenir une norme d’information qui aidera tous les intervenants à accélérer la décarbonisation de notre économie.
Le moment est venu de passer d’une perspective scientifique descendante concernant ce qui doit être fait dans tous les secteurs à un point de vue ascendant concernant ce que les entreprises peuvent faire concrètement aujourd’hui pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Le présent document décrit le cadre conceptuel général qui sous-tend le modèle et explique la méthode globale de projection de la capacité de réduction d’un organ-isme. La première étape consiste à élaborer une évaluation claire et normalisée des émissions de portée 1, 2 et 3 de chaque organisme, la suivante consiste à effectuer une évaluation de sa capacité de réduire les GES, pour ensuite faire état de sa capacité de réduction prévue (CRP). Dans l’annexe du présent document, nous présentons une proposition d’ébauche du modèle. Il est important de noter que, pour certaines entreprises, les émissions ne peuvent pas toutes être réduites. Les activités qui engendrent des émissions dont la réduction à un coût qui demeure dissuasif, même lorsque les prix du carbone sont plus élevés, nécessiteront des mesures compensatoires d’élimination ou des transformations technologiques pour atteindre la neutralité sur le plan des émissions de GES
Notre vision est que ce modèle puisse évoluer pour devenir une norme d’information qui aidera tous les intervenants à accélérer la décarbonisation de notre économie.
Bien que le modèle proposé soit toujours en cours d’élaboration, Investissements RPC estime que la perspective qu’il donne pourrait per-mettre aux intervenants de mobiliser des ressources et d’accélérer une transition à l’échelle de l’économie vers la neutralité sur le plan des émis-sions de GES. Ce cadre nécessite d’être mis à l’essai et commenté par les entreprises qui aspirent à mener la transition de notre économie. En tant qu’entité ayant un intérêt direct à réduire le risque à l’échelle du système et à saisir les occasions de la transition vers un avenir sobre en carbone, nous invitons les parties intéressées à se joindre à nous pour peaufiner cette proposition et contribuer à libérer son potentiel en tant que norme d’information utile à la prise de décision qui accélère l’écologisation de notre économie.
Afin de contribuer à la mise en œuvre plus large de cette approche recommandée, Investissements RPC a commencé à planifier les essais et le perfectionnement relatifs aux évaluations de la capacité de réduc-tion de c ertaines sociétés de notre portefeuille actif, où les effets des changements climatiques sont jugés importants, et où nous pouvons exercer notre influence afin que les entreprises adoptent la méthode de la capacité de réduction prévue.
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Caractéristiques
et avantages
principaux
Caractéristiques et avantages principaux
Les avantages liés à l’évaluation de la capacité de réduction et à la présentation de l’information sur la capacité de réduction prévue devraient profiter presque immédiatement à l’entreprise, à son conseil d’administration et à ses dirigeants. La subdivision de la capacité de réduction d’un organisme en composantes permettra à l’entreprise d’isoler et de diviser la planification de sa transition en sous-stratégies plus petites et plus gérables. Toute société qui a déjà calculé sa courbe des coûts marginaux de réduction devrait être en mesure d’attribuer ces renseignements directement à chacun des postes budgétaires de |la capacité de réduction prévue.
Planification stratégique.
Indice de référence.
Financement de la transition.
Validation indépendante.
Examen annuel.
Pressions
concurrentielles et
urgence climatique
Pressions concurrentielles et urgence climatique
Fait à noter, comme les entreprises commencent à faire des progrès dans leurs efforts de réduction, des rivalités constructives devraient émerger. La concurrence promet d’accélérer les réductions de gaz à effet de serre entre concurrents et pairs, dans tous les secteurs et dans l’ensemble de l’économie. Si un chef de la direction annonce une capacité de réduction de 70% actuellement prévue, ses pairs seront motivés à repérer des leviers similaires pour la décarbonation. En même temps, dans la mesure où ces évaluations sont intégrées aux programmes de rémunération de la direction, les cadres supérieurs seront davantage incités à découvrir de nouvelles occasions.
Il n’est pas facile de développer un concept comme la capacité de réduction prévue, mais ce n’est pas compliqué non plus. Il existe des antécédents et les composantes de base prennent déjà forme. Dans le secteur pétrolier, par exemple, les entreprises et les investisseurs utilisent aujourd’hui un modèle similaire pour projeter leur capacité à extraire des réserves d’hydrocarbures de façon rentable. Les sociétés pétrolières font état de leurs réserves projetées en fonction d’un ensemble de facteurs – les coûts, la modélisation des réservoirs, les prix des produits de base, le taux de change et d’autres facteurs semblables – qui sont admissibles à l’échelle d’un continuum de récupérabilité, allant des réserves prouvées aux réserves probables. Les auditeurs sont tenus d’examiner ces modèles afin que les investisseurs puissent intégrer les notes dans leurs analyses de crédit, leurs décisions de prêt et leurs évaluations des actions. Ces examens sont même imposés par les organismes de réglementation dans certains territoires.
Nous invitons les parties intéressées à se joindre à nous pour peaufiner cette proposition et contribuer à libérer son potentiel en tant que norme d’information utile à la prise de décision qui accélère l’écologisation de notre économie.
D’autres éléments clés entrent en jeu dans l’évolution rapide des normes d’information sur les performances ESG. Il y a une dizaine d’années à peine, seules quelques entreprises mesuraient, évaluaient et publiaient les paramètres de leur consommation d’énergie ou de leur empreinte carbone. Aujourd’hui, plus de 95 % des sociétés inscrites à la cote de l’indice S&P 500 font état d’une combinaison de ces mesures. De plus, à mesure que les normes de déclaration des émissions de carbone sur une base volontaire évoluent, à la lumière du travail considérable du Groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques (GIFCC), entre autres, les organismes de réglementation de la finance et des valeurs mobilières en Asie, en Europe et en Amérique du Nord exigent de plus en plus de telles déclarations.
95 % des entreprises du S&P 500 rendent compte de la durabilité environnementale
Le cadre d’évaluation des capacités de réduction aidera les intervenants à tenir les entreprises responsables de leurs cibles de réduction des émissions. En soi, le cadre ne permet pas de déterminer si une entreprise se dirige vers un bilan nul ou non, mais plutôt à déterminer si elle a défini une cible de réduction des GES, le cadre peut aider à déterminer si l’objectif est réalisable ou non, et à suivre la capacité d’une société à y parvenir.
Il reste beaucoup de travail à faire pour transformer ce concept en une méthode de déclaration généralement reconnue, mais nous sommes déterminés à explorer et à élaborer ce que nous estimons être un cadre d’évaluation prometteur. Nous sommes d’avis qu’une approche largement reconnue et normalisée de présentation de l’information sur la capacité de réduction prévue est une étape cruciale pour faire progresser la capacité globale des entreprises, des secteurs et des économies à assurer la transition vers la carboneutralité. Nous sommes impatients de collaborer avec les parties intéressées pour faire progresser la discussion et le cadre proposé.
La capacité de transition
dépend de trois facteurs
La capacité de transition dépend de trois facteurs
Les organismes dans tous les secteurs font face à des défis différents sur la voie de la carboneutralité. La capacité d’un organisme à réduire ses émissions de GES est un élément clé de sa capacité de transition. Cette combinaison unique de capacités et de limites définit la « capacité de transition » globale d’un organisme, qui comprend trois catégories de capacité de réduction prévue:
Capacité de réduction prévue (éprouvée) actuelle.
Capacité de réduction prévue (probable) à long terme.
Capacité de réduction prévue non rentable.
Dans le cadre du processus d’évaluation de leur potentiel de réduction, la plupart des entreprises trouveront d’importantes occasions de réduire leurs émissions (p. ex., certaines pourraient conclure que la totalité de leurs émissions peut être réduite à un prix du carbone de 150 dollars américains ou moins par tonne d’éq. CO₂). Les sources résiduelles d’émissions formant l’empreinte carbone d’une entreprise qui ne sont pas rentables – voire techniquement impossibles à réduire avec des technologies viables à l’heure actuelle – pourraient être déclarées en fonction des hypoth-èses de la direction sur la façon dont elle s’attend à les gérer actu-ellement. Cela peut comprendre la cessation d’une activité commerciale (p. ex., la réduction progressive des activités et la fermeture des mines de charbon), le développement de nouvelles technologies (comme les avions alimentés à l’hydrogène) ou la reconnaissance d’émissions qui nécessiteront probablement l’utilisation de mesures compensa-toires d’élimination permanentes de grande qualité.
Afin de contribuer à la mise en oeuvre plus large de cette approche recommandée, Investisse-ments RPC a commencé à planifier les essais et le perfectionnement relatifs aux évaluations de la capacité de réduction de certaines sociétés de notre portefeuille actif, où les effets des changements climatiques sont jugés importants, et où nous pouvons exercer notre influence afin que les entreprises adoptent la méthode de la capacité de réduction prévue.
Annexe
Évaluation de la capacité de réduction : Modèle de rapport sur la capacité de réduction prévue
L’objectif de ce modèle est d’aider les entreprises à créer une feuille de route réalisable pour faire face à la transition élargie vers la carboneutralité de manière uniforme en ce qui a trait aux initiatives d’efficacité, aux mises à niveau technologiques et à la transition de la production d’énergie thermique vers les énergies renouvelables. Voir les descriptions plus détaillées de ces termes dans les notes ci-dessous.
Au fil du temps, la capacité de réduction d’une entreprise devrait idéalement faire l’objet de rapports sur les émissions de portée 1, 2 et 3 en fonction de sa situation actuelle et de différentes hypothèses sur le prix du carbone. Nous reconnaissons que la production de rapports sur les émissions de portée 3 peut nécessiter un certain temps, car elle dépend de la capacité de réduction prévue (CRP) des fournisseurs et des clients.
Pour certaines sociétés, la CRP actuelle couvrira la quasi-totalité des émissions. Toutefois, nous reconnaissons que de nombreux secteurs font face à des défis considérables en matière de décarbonation et, pour eux, on considérera qu’une grande partie de leurs émissions actuelles seront réputées non rentables. Dans cette catégorie, nous espérons que les sous-évaluations porteront sur un continuum d’options de transition potentielles, y compris les fermetures de secteurs d’activité, les technologies de transformation futures faisant l’objet d’une vérification préalable de la part de l’entreprise et, lorsque celle-ci est inévitable, l’utilisation continue de mesures compensatoires d’élimination de haute qualité.
Exemple | Portée 1 | Portée 2 | Portée 3 | Total | Portée 1 | Portée 2 | Portée 3 | Total | |||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
GES (t d’éq. GES) | G | G₁ | G₂ | G₃ | Gₜ | 1,500 | 800 | 2,500 | 4,800 | ||
Efficience | E | E₁ | E₂ | E₃ | Eₜ | 400 | 100 | 1,100 | 1,600 | 33% | |
Investissement | I | I₁ | I₂ | I₃ | Iₜ | 200 | 100 | 1,100 | 500 | 10% | |
Énergies renouvelables | R | R₁ | R₂ | R₃ | Rₜ | 100 | 200 | 100 | 1,300 | 27% | |
CRP actuelle (éprouvée) | C | C₁ | C₂ | C₃ | Cₜ | 700 | 400 | 2,300 | 3,400 | 71% | |
en % du total | C₁ / G₁ | C₂ / G₂ | C₃ / G₃ | Cₜ / Gₜ | 47% | 50% | 92% | 71% | |||
Rentable à 75 dollars américains/tonne d’éq. CO₂ | Ec@75 | EC ₇₅ – ₁ | EC ₇₅ – ₂ | EC ₇₅ – ₃ | EC ₇₅ – ₜ | 50 | 200 | – | 250 | 5% | |
Rentable à 150 dollars américains/tonne d’éq. CO₂ | Ec@150 | EC ₁₅₀ – ₁ | EC ₁₅₀ – ₂ | EC ₁₅₀ – ₃ | EC ₁₅₀ – ₜ | 400 | 200 | 100 | 700 | 15% | |
CRP à long terme (probable) | L | L ₁ | L ₂ | L ₃ | Lₜ | 450 | 400 | 100 | 950 | 20% | |
en % du total | L₁ / G₁ | L₂ / G₂ | L₃ / G₃ | Lₜ / Gₜ | 30% | 50% | 4% | 20% | |||
Fermeture/abandon | A | A₁ | A₂ | A₃ | Aₜ | 150 | – | 100 | 250 | 5% | |
Technologie transformatrice | T | O₁ | T₂ | T₃ | Tₜ | 150 | – | – | 150 | 3% | |
Mesures de compensation au moyen de crédits d’élimination | O | O | O₂ | O₃ | Oₜ | 50 | – | – | 50 | 1% | |
CRP non rentable | U | U₁ | U₂ | U₃ | Uₜ | 350 | – | 100 | 450 | 9% | |
en % du total | U₁ / G₁ | U₂ / G₂ | U₃ / G₃ | Uₜ / Gₜ | 23% | – | 4% | 9% |
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Richard Manley
Directeur général et chef, Investissement durable
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