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Institut sur les données

Principaux points à retenir du Sommet des leaders du groupe Énergie durable 2024

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Décarboniser rapidement l’approvisionnement mondial en énergie tout en assurant un accès abordable et sûr à l’énergie pour tous constitue un exercice d’équilibre délicat. Sa réussite dépendra de l’intégration de diverses technologies, dont l’hydroélectricité, l’énergie éolienne, l’énergie solaire, l’énergie géothermique et l’hydrogène. Les fournisseurs d’énergie conventionnelle ont également un rôle important à jouer.

Ce défi est au cœur du Sommet des leaders du groupe Énergie durable d’Investissements RPC. L’événement, qui en est à sa deuxième année, réunit des dirigeants des sociétés de portefeuille du groupe Énergie durable d’Investissements RPC et des spécialistes du secteur de l’énergie dans le but de tisser des liens, d’apprendre les uns des autres et de faire le point sur les principaux défis et occasions liés à la transition énergétique mondiale. Le groupe Énergie durable d’Investissements RPC est un portefeuille de placement actif de 33 G$ CA composé de sociétés du monde entier qui développent des projets d’énergie renouvelable ainsi que des projets d’énergie conventionnelle dans le secteur du pétrole et du gaz en amont, le secteur intermédiaire de l’énergie et le captage du carbone.

Organisé en Alberta au début d’octobre, l’événement de cette année a permis aux chefs de direction, aux investisseurs et aux experts de discuter des principales forces qui façonnent le secteur.

Voici cinq grandes tendances mises en évidence durant le sommet :

Répondre à l’augmentation de la demande d’électrification au moyen d’interconnexions de réseaux

L’électricité est appelée à jouer un rôle majeur dans le bouquet énergétique mondial d’ici 2050, en raison de la nouvelle demande issue des immeubles intelligents, des centres de données, de la mobilité électrique, de l’électrification des secteurs industriels et des économies en développement. McKinsey prévoit que l’électricité représentera au moins 32 % de la consommation mondiale d’énergie dans le scénario de décarbonisation le plus lent, 38 % dans le scénario de « poursuite de l’élan » et 47 % dans le scénario de transition le plus ambitieux.

Répondre à ce besoin en augmentant la capacité du réseau est un défi urgent pour l’industrie et les gouvernements. L’Inde et une initiative naissante dans certains États américains laissent entrevoir une voie à suivre.

La demande d’énergie en Inde a augmenté au cours des dernières années, passant de 7 % à 8 % par année, et devrait continuer de suivre cette trajectoire pendant au moins les deux prochaines décennies. Le pays dispose d’un seul réseau interconnecté qui permet le transfert d’électricité d’une région à une autre. Les énergies renouvelables bénéficient d’un accès préférentiel, et ni l’utilisateur ni le fournisseur n’ont à payer pour cet accès. Bien que les énergies renouvelables ne représentent actuellement que 15 % du réseau, le pays s’est fixé une cible de 80 % à 85 % au cours des 20 prochaines années.

Aux États-Unis, le projet North Plains Connector reliera les réseaux électriques de l’Est et de l’Ouest américains au Montana et au Dakota du Nord, libérant ainsi une capacité de transfert de 3 000 mégawatts. Le projet entre dans la phase d’obtention de permis et les approbations sont attendues en 2026. La ligne devrait être opérationnelle d’ici 2032.

Le protectionnisme est en hausse, car les pays cherchent à protéger leurs sources d’énergie

La guerre entre la Russie et l’Ukraine et la domination de la Chine dans de nombreuses chaînes d’approvisionnement liées à la transition énergétique, des minéraux essentiels aux batteries de véhicules électriques, entraînent une résurgence de la politique industrielle dans les pays occidentaux afin de traiter de la question de la sécurité énergétique et de faire passer les chaînes d’approvisionnement essentielles dans des territoires qui partagent les mêmes perspectives.

Le sommet s’est déroulé dans le contexte de l’introduction de droits de douane sur les véhicules électriques en provenance de la Chine par divers pays, dont les États-Unis. Les participants ont souligné que, bien que des politiques comme la loi américaine sur la réduction de l’inflation (Inflation Reduction Act), la stratégie canadienne sur les minéraux essentiels et le Pacte vert européen offrent d’importants incitatifs aux entreprises, la montée des politiques commerciales protectionnistes à l’échelle mondiale pourrait réduire l’efficacité des économies et nuire aux progrès de la transition énergétique.

Par ailleurs, selon des experts en énergie, la flambée de la demande d’énergie en Inde et dans les pays d’Afrique et d’Asie du Sud-Est ainsi que la réticence de ces pays à voir leur politique énergétique dictée par les pays de l’Atlantique Nord pourraient aboutir à un paysage géopolitique très différent.

L’intelligence artificielle et les centres de données représenteront une part importante de la demande d’énergie

Alors que les organisations de tous les secteurs accélèrent leurs efforts de numérisation, l’adoption à grande échelle des technologies d’IA, les gains importants en capacité de calcul et les tendances plus larges de la numérisation et de la migration infonuagique font augmenter la demande de centres de données.

L’intelligence artificielle et les centres de données représenteront une part importante de la demande future d’énergie, faisant de ce secteur un microcosme de la transition énergétique globale. Une ruée est en cours pour développer de nouveaux centres, des sociétés de très grande envergure comme Microsoft Corp. signant des ententes pour développer les leurs.

Investissements RPC a actuellement des coentreprises de centres de données et des investissements dans des plateformes clés de la région Asie-Pacifique, y compris en Australie, à Hong Kong, au Japon, en Corée, en Malaisie et à Singapour, ainsi qu’aux États-Unis. Répondre à ces besoins est un exemple crucial de la manière dont de nombreux investisseurs et sociétés s’efforcent de satisfaire la demande croissante d’énergie de la façon la plus propre possible.

« Investissements RPC investit dans le secteur des centres de données de la région Asie-Pacifique depuis plusieurs années, et nous avons observé une croissance importante dans ce secteur, alimentée par une forte demande pour l’infrastructure numérique et, plus récemment, par l’adoption croissante de l’intelligence artificielle. Nous avons acquis une solide expertise sectorielle et sommes emballés par les occasions offertes par les centres de données à l’échelle mondiale », a déclaré Max Biagosch, directeur général principal, chef mondial, Placements en actifs réels et chef, Europe d’Investissements RPC. Les besoins en énergie de ces centres de données sont importants et augmentent rapidement.

Par ailleurs, Investissements RPC a récemment conclu une entente avec Equinix, la plus importante société de données à très grande échelle en Australie et en Asie.

Les participants explorent des solutions énergétiques pour ce pôle de demande émergent, notamment le gaz naturel, le nucléaire, les énergies renouvelables et les crédits carbone pour alimenter cette transition.

Selon les données de McKinsey présentées lors de l’événement, les besoins en énergie des centres de données aux États-Unis devraient presque tripler d’ici la fin de la décennie, pour s’établir entre 11 % et 12 % de la demande annuelle totale d’énergie, contre 3 % à 4 % actuellement. Répondre à la demande future pourrait nécessiter plus d’électricité que le pays n’en produit actuellement.

Des questions demeurent quant à savoir si la demande d’énergie des centres de données poursuivra sa croissance exponentielle après 2030, mais même des scénarios de croissance plus modeste posent des défis pour les réseaux électriques des pays d’Amérique du Nord et de l’OCDE, où la demande annuelle d’énergie a atteint un plateau au cours des 20 dernières années grâce à des initiatives généralisées en matière d’efficacité énergétique. Il faut s’attendre à ce que les propriétaires de centres de données soient tenus par certains territoires de construire ou d’apporter leur propre approvisionnement en électricité et à ce qu’ils utilisent des sources non renouvelables pour alimenter ces centres. Les propriétaires de centres de données pourraient également choisir de s’établir dans des pays où l’électricité est plus abondante.

L’incertitude et les longs délais figurent parmi les défis à l’adoption accrue des énergies renouvelables

Dans un contexte d’augmentation de la demande d’électricité, les participants au sommet ont souligné les nombreux défis à relever pour répondre à ce besoin grâce à l’énergie renouvelable.

Les acteurs du secteur de l’énergie renouvelable ont souligné les obstacles liés à l’acquisition de terrains sur lesquels construire leurs projets et les longs échéanciers de réglementation et de développement des projets, qui étaient dans certains cas attribuables à la nouveauté des initiatives. Même si de nombreux pays ciblent une décarbonisation rapide de leur approvisionnement en énergie, un document publié en 2024 par des chercheurs de l’ETH Zurich et du Massachusetts Institute of Technology a révélé que les délais moyens de mise en service des projets d’énergie renouvelable ont considérablement augmenté au cours des deux dernières décennies. Les chercheurs ont examiné plus de 12 400 projets d’énergie renouvelable dans 48 pays, mis en œuvre entre 2005 et 2022.

« [Le développement de projets] est très difficile, mais il le deviendra encore plus, a déclaré Edwina Kelly, directrice générale et cheffe, Énergie durable d’Investissements RPC pour les États-Unis. Nous avons besoin de plus d’innovation, et nous devons changer la façon dont nous avons fait les choses par le passé. »

Certains participants ont également souligné que les contrats d’achat d’électricité de durée trop courte pour les technologies renouvelables naissantes comme l’hydrogène vert – qui obligent les fournisseurs à surévaluer les prix afin de réduire le risque en aval, rendant ainsi leur soumission non concurrentielle – représentent un autre défi pour une adoption accrue.

L’importance du partenariat

Les Premières Nations pourraient devenir des acteurs plus importants dans les projets énergétiques au Canada grâce à une foule de programmes fédéraux et provinciaux de garanties de prêts pour les Autochtones, ce qui pourrait contribuer à accélérer l’avancement de projets importants.

Le gouvernement fédéral du Canada a annoncé dans le budget fédéral un programme de garanties de prêts de 5 milliards de dollars, peu importe le secteur, pour les communautés autochtones du pays qui cherchent à prendre part à de grands projets, et la Colombie-Britannique a dévoilé un programme semblable pour la province. Ces annonces viennent s’ajouter au succès de la fructueuse société albertaine Alberta Indigenous Opportunities Corp., qui a déjà fourni des garanties de plus de 680 millions de dollars à 42 groupes autochtones dans le cadre de sept ententes.

Prenons l’exemple de Wolf Midstream, une société de portefeuille en propriété exclusive d’Investissements RPC établie en Alberta. En 2023, Wolf a formé un partenariat avec la Northern Lakeland Indigenous Alliance (« NLIA ») par lequel la NLIA a acquis une participation de 43 % dans le réseau de pipelines Access NGL. La NLIA est composée de cinq communautés autochtones locales, et le financement de la transaction a été soutenu par le programme de garanties de prêts de l’Alberta Indigenous Opportunities Corporation.

Ces ententes de capitaux propres ne sont qu’un des exemples cités par les chefs de direction lors du sommet pour illustrer l’esprit de partenariat nécessaire pour faire progresser les projets énergétiques. Ils ont souligné l’importance de s’associer à des investisseurs, à des sociétés comparables et à des parties prenantes pour faire aboutir des projets énergétiques novateurs.

Jon Webster article play icon article play icon

Quatre minutes avec Jon Webster

Jon Webster, directeur général principal et chef de l’exploitation, nous fait part de son point de vue sur le développement des

Richard Manley

Il est dans l’intérêt des entreprises d’adopter des normes mondiales de

Richard Manley est chef du développement durable d’Investissements RPC et président émérite de l’International Sustainability

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Priorité à l’IA : Le plan de Daphne Koller visant à révolutionner

Est-ce que l’intelligence artificielle permettra de découvrir un remède au mal qui nous touche?

Décarboniser rapidement l’approvisionnement mondial en énergie tout en assurant un accès abordable et sûr à l’énergie pour tous constitue un exercice d’équilibre délicat. Sa réussite dépendra de l’intégration de diverses technologies, dont l’hydroélectricité, l’énergie éolienne, l’énergie solaire, l’énergie géothermique et l’hydrogène. Les fournisseurs d’énergie conventionnelle ont également un rôle important à jouer. Ce défi est au cœur du Sommet des leaders du groupe Énergie durable d’Investissements RPC. L’événement, qui en est à sa deuxième année, réunit des dirigeants des sociétés de portefeuille du groupe Énergie durable d’Investissements RPC et des spécialistes du secteur de l’énergie dans le but de tisser des liens, d’apprendre les uns des autres et de faire le point sur les principaux défis et occasions liés à la transition énergétique mondiale. Le groupe Énergie durable d’Investissements RPC est un portefeuille de placement actif de 33 G$ CA composé de sociétés du monde entier qui développent des projets d’énergie renouvelable ainsi que des projets d’énergie conventionnelle dans le secteur du pétrole et du gaz en amont, le secteur intermédiaire de l’énergie et le captage du carbone. Organisé en Alberta au début d’octobre, l’événement de cette année a permis aux chefs de direction, aux investisseurs et aux experts de discuter des principales forces qui façonnent le secteur. Voici cinq grandes tendances mises en évidence durant le sommet : Répondre à l’augmentation de la demande d’électrification au moyen d’interconnexions de réseaux L’électricité est appelée à jouer un rôle majeur dans le bouquet énergétique mondial d’ici 2050, en raison de la nouvelle demande issue des immeubles intelligents, des centres de données, de la mobilité électrique, de l’électrification des secteurs industriels et des économies en développement. McKinsey prévoit que l’électricité représentera au moins 32 % de la consommation mondiale d’énergie dans le scénario de décarbonisation le plus lent, 38 % dans le scénario de « poursuite de l’élan » et 47 % dans le scénario de transition le plus ambitieux. Répondre à ce besoin en augmentant la capacité du réseau est un défi urgent pour l’industrie et les gouvernements. L’Inde et une initiative naissante dans certains États américains laissent entrevoir une voie à suivre. La demande d’énergie en Inde a augmenté au cours des dernières années, passant de 7 % à 8 % par année, et devrait continuer de suivre cette trajectoire pendant au moins les deux prochaines décennies. Le pays dispose d’un seul réseau interconnecté qui permet le transfert d’électricité d’une région à une autre. Les énergies renouvelables bénéficient d’un accès préférentiel, et ni l’utilisateur ni le fournisseur n’ont à payer pour cet accès. Bien que les énergies renouvelables ne représentent actuellement que 15 % du réseau, le pays s’est fixé une cible de 80 % à 85 % au cours des 20 prochaines années. Aux États-Unis, le projet North Plains Connector reliera les réseaux électriques de l’Est et de l’Ouest américains au Montana et au Dakota du Nord, libérant ainsi une capacité de transfert de 3 000 mégawatts. Le projet entre dans la phase d’obtention de permis et les approbations sont attendues en 2026. La ligne devrait être opérationnelle d’ici 2032. Le protectionnisme est en hausse, car les pays cherchent à protéger leurs sources d’énergie La guerre entre la Russie et l’Ukraine et la domination de la Chine dans de nombreuses chaînes d’approvisionnement liées à la transition énergétique, des minéraux essentiels aux batteries de véhicules électriques, entraînent une résurgence de la politique industrielle dans les pays occidentaux afin de traiter de la question de la sécurité énergétique et de faire passer les chaînes d’approvisionnement essentielles dans des territoires qui partagent les mêmes perspectives. Le sommet s’est déroulé dans le contexte de l’introduction de droits de douane sur les véhicules électriques en provenance de la Chine par divers pays, dont les États-Unis. Les participants ont souligné que, bien que des politiques comme la loi américaine sur la réduction de l’inflation (Inflation Reduction Act), la stratégie canadienne sur les minéraux essentiels et le Pacte vert européen offrent d’importants incitatifs aux entreprises, la montée des politiques commerciales protectionnistes à l’échelle mondiale pourrait réduire l’efficacité des économies et nuire aux progrès de la transition énergétique. Par ailleurs, selon des experts en énergie, la flambée de la demande d’énergie en Inde et dans les pays d’Afrique et d’Asie du Sud-Est ainsi que la réticence de ces pays à voir leur politique énergétique dictée par les pays de l’Atlantique Nord pourraient aboutir à un paysage géopolitique très différent. L’intelligence artificielle et les centres de données représenteront une part importante de la demande d’énergie Alors que les organisations de tous les secteurs accélèrent leurs efforts de numérisation, l’adoption à grande échelle des technologies d’IA, les gains importants en capacité de calcul et les tendances plus larges de la numérisation et de la migration infonuagique font augmenter la demande de centres de données. L’intelligence artificielle et les centres de données représenteront une part importante de la demande future d’énergie, faisant de ce secteur un microcosme de la transition énergétique globale. Une ruée est en cours pour développer de nouveaux centres, des sociétés de très grande envergure comme Microsoft Corp. signant des ententes pour développer les leurs. Investissements RPC a actuellement des coentreprises de centres de données et des investissements dans des plateformes clés de la région Asie-Pacifique, y compris en Australie, à Hong Kong, au Japon, en Corée, en Malaisie et à Singapour, ainsi qu’aux États-Unis. Répondre à ces besoins est un exemple crucial de la manière dont de nombreux investisseurs et sociétés s’efforcent de satisfaire la demande croissante d’énergie de la façon la plus propre possible. « Investissements RPC investit dans le secteur des centres de données de la région Asie-Pacifique depuis plusieurs années, et nous avons observé une croissance importante dans ce secteur, alimentée par une forte demande pour l’infrastructure numérique et, plus récemment, par l’adoption croissante de l’intelligence artificielle. Nous avons acquis une solide expertise sectorielle et sommes emballés par les occasions offertes par les centres de données à l’échelle mondiale », a déclaré Max Biagosch, directeur général principal, chef mondial, Placements en actifs réels et chef, Europe d’Investissements RPC. Les besoins en énergie de ces centres de données sont importants et augmentent rapidement. Par ailleurs, Investissements RPC a récemment conclu une entente avec Equinix, la plus importante société de données à très grande échelle en Australie et en Asie. Les participants explorent des solutions énergétiques pour ce pôle de demande émergent, notamment le gaz naturel, le nucléaire, les énergies renouvelables et les crédits carbone pour alimenter cette transition. Selon les données de McKinsey présentées lors de l’événement, les besoins en énergie des centres de données aux États-Unis devraient presque tripler d’ici la fin de la décennie, pour s’établir entre 11 % et 12 % de la demande annuelle totale d’énergie, contre 3 % à 4 % actuellement. Répondre à la demande future pourrait nécessiter plus d’électricité que le pays n’en produit actuellement. Des questions demeurent quant à savoir si la demande d’énergie des centres de données poursuivra sa croissance exponentielle après 2030, mais même des scénarios de croissance plus modeste posent des défis pour les réseaux électriques des pays d’Amérique du Nord et de l’OCDE, où la demande annuelle d’énergie a atteint un plateau au cours des 20 dernières années grâce à des initiatives généralisées en matière d’efficacité énergétique. Il faut s’attendre à ce que les propriétaires de centres de données soient tenus par certains territoires de construire ou d’apporter leur propre approvisionnement en électricité et à ce qu’ils utilisent des sources non renouvelables pour alimenter ces centres. Les propriétaires de centres de données pourraient également choisir de s’établir dans des pays où l’électricité est plus abondante. L’incertitude et les longs délais figurent parmi les défis à l’adoption accrue des énergies renouvelables Dans un contexte d’augmentation de la demande d’électricité, les participants au sommet ont souligné les nombreux défis à relever pour répondre à ce besoin grâce à l’énergie renouvelable. Les acteurs du secteur de l’énergie renouvelable ont souligné les obstacles liés à l’acquisition de terrains sur lesquels construire leurs projets et les longs échéanciers de réglementation et de développement des projets, qui étaient dans certains cas attribuables à la nouveauté des initiatives. Même si de nombreux pays ciblent une décarbonisation rapide de leur approvisionnement en énergie, un document publié en 2024 par des chercheurs de l’ETH Zurich et du Massachusetts Institute of Technology a révélé que les délais moyens de mise en service des projets d’énergie renouvelable ont considérablement augmenté au cours des deux dernières décennies. Les chercheurs ont examiné plus de 12 400 projets d’énergie renouvelable dans 48 pays, mis en œuvre entre 2005 et 2022. « [Le développement de projets] est très difficile, mais il le deviendra encore plus, a déclaré Edwina Kelly, directrice générale et cheffe, Énergie durable d’Investissements RPC pour les États-Unis. Nous avons besoin de plus d’innovation, et nous devons changer la façon dont nous avons fait les choses par le passé. » Certains participants ont également souligné que les contrats d’achat d’électricité de durée trop courte pour les technologies renouvelables naissantes comme l’hydrogène vert – qui obligent les fournisseurs à surévaluer les prix afin de réduire le risque en aval, rendant ainsi leur soumission non concurrentielle – représentent un autre défi pour une adoption accrue. L’importance du partenariat Les Premières Nations pourraient devenir des acteurs plus importants dans les projets énergétiques au Canada grâce à une foule de programmes fédéraux et provinciaux de garanties de prêts pour les Autochtones, ce qui pourrait contribuer à accélérer l’avancement de projets importants. Le gouvernement fédéral du Canada a annoncé dans le budget fédéral un programme de garanties de prêts de 5 milliards de dollars, peu importe le secteur, pour les communautés autochtones du pays qui cherchent à prendre part à de grands projets, et la Colombie-Britannique a dévoilé un programme semblable pour la province. Ces annonces viennent s’ajouter au succès de la fructueuse société albertaine Alberta Indigenous Opportunities Corp., qui a déjà fourni des garanties de plus de 680 millions de dollars à 42 groupes autochtones dans le cadre de sept ententes. Prenons l’exemple de Wolf Midstream, une société de portefeuille en propriété exclusive d’Investissements RPC établie en Alberta. En 2023, Wolf a formé un partenariat avec la Northern Lakeland Indigenous Alliance (« NLIA ») par lequel la NLIA a acquis une participation de 43 % dans le réseau de pipelines Access NGL. La NLIA est composée de cinq communautés autochtones locales, et le financement de la transaction a été soutenu par le programme de garanties de prêts de l’Alberta Indigenous Opportunities Corporation. Ces ententes de capitaux propres ne sont qu’un des exemples cités par les chefs de direction lors du sommet pour illustrer l’esprit de partenariat nécessaire pour faire progresser les projets énergétiques. Ils ont souligné l’importance de s’associer à des investisseurs, à des sociétés comparables et à des parties prenantes pour faire aboutir des projets énergétiques novateurs. 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