Nous avons tous vu les nouvelles concernant l’Asie cette année. Il est difficile de savoir avec certitude si l’avenir est sombre ou brillant pour cette région qui a connu une si forte croissance et qui possède pourtant un si grand potentiel.
À l’occasion du 10e sommet annuel sur l’Asie du Milken Institute à Singapour, des leaders des affaires et de secteurs d’activité de plus de 20 pays se sont réunis pendant trois jours en septembre sous le thème « Bridging Complexity and Opportunity », qui visait à trouver des solutions aux plus grands défis de l’Asie.
Investissements RPC a parrainé le sommet et y a envoyé une délégation, qui comprenait :
- Frank Su, Directeur général et chef, Placements en actions de sociétés fermées, Asie
- Raymond Chan, Directeur général et chef, Titres de créance, Asie-Pacifique
- Gilles Chow, Directeur général et chef, Immobilier, Asie du Nord
- Jimmy Phua, Directeur général et chef, Immobilier Asie-Pacifique
- Sajjad Qasmi, directeur général, Gestion de portefeuille externe
Voici ce qu’ils ont partagé.
« Un climat différent »
S’il y avait un thème commun aux discussions de cette année, c’est que nous vivons dans une période très incertaine.
« Les gens sont plus prudents », a déclaré M. Chan, qui dirige nos activités liées aux titres de créance en Asie. « La situation est différente pour les investisseurs. Il y a beaucoup de discussions au sujet des défis et moins de consensus au sujet des occasions. »
Les participants au sommet ont généralement reconnu que l’économie mondiale fait face à de fortes difficultés : risques géopolitiques, ralentissement de la croissance économique en Chine, hausse des taux d’intérêt en Occident, effondrement du secteur immobilier commercial, aggravation des problèmes d’endettement, préoccupations liées aux changements climatiques et plus.
Selon notre délégation, ces facteurs rendent les marchés mondiaux – y compris l’Asie – difficiles pour les investisseurs, mais il est important de se rappeler que cette région ne se limite pas à deux grands pays, soit la Chine et l’Inde. L’Asie compte 48 économies, et chacune d’elles en est à des étapes différentes de son développement, avec son propre gouvernement et ses propres règles de droit, offrant divers obstacles et des occasions uniques aux investisseurs.
« L’Asie est un marché très complexe – il ne s’agit pas d’un seul marché », a expliqué M. Su lors de sa table ronde à l’occasion de l’événement « Riding the Waves of Market Shakeups: Finding Opportunities in Asia and Beyond » du Milken Institute, où il a partagé son point de vue sur les perspectives économiques de l’Asie avec d’autres investisseurs influents.
« Lorsqu’on pense à la croissance, la Chine a été le moteur historique, mais maintenant, si l’on regarde d’autres régions de l’Asie, la croissance est abondante », dit M. Su. « L’Inde est une évidence. Les gens parlent maintenant de l’Asie du Sud-Est. »
Le panda géant dans la salle
Il est difficile de parler d’Asie sans mentionner d’abord la Chine. Il s’agit de la plus grande économie de la région, mais sa croissance a fléchi à la suite des confinements pandémiques cette année. On parle de risque de déflation et de chômage élevé chez les jeunes, ce qui donne à penser que le panda est en difficulté. Si c’est le cas, le monde entier doit aux aguets, de nombreuses chaînes d’approvisionnement dépendant de la Chine.
Toutefois, nos professionnels des placements affirment que les préoccupations généralisées à l’égard de la Chine sont probablement exagérées. Ils soutiennent que la conjoncture économique pourrait être plus serrée et la concurrence moins vive pour les transactions, mais que la catastrophe n’est pas imminente. En fait, notre équipe Titres de créance, Asie-Pacifique a profité des perturbations du marché pour effectuer plusieurs placements en Chine cette année.
« La Chine est en train de passer d’une économie axée sur l’investissement à une économie davantage axée sur le marché intérieur et la technologie », déclare M. Su. « C’est là que se trouvent les occasions : énergie propre, véhicules électriques, fabrication de pointe. »
Selon M. Qasmi, qui supervise les investissements de l’équipe Gestion externe du portefeuille dans la région de l’Asie-Pacifique, les capacités de fabrication bien établies et le vaste bassin de talents en ingénierie de la Chine se prêtent bien à l’exportation à grande échelle dans des secteurs novateurs, comme la chaîne d’approvisionnement des véhicules électriques.
« Il existe encore un important potentiel de croissance inexploité en Asie », affirme M. Qasmi. « La croissance supplémentaire du secteur automobile sera probablement dominée par la région. »
Comprendre l’ANASE
Avec toutes les discussions au sujet de la Chine, on a historiquement moins mis l’accent sur ses voisins, du moins en Occident, mais bon nombre d’observateurs estiment que la situation est sur le point de changer. L’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), qui comprend Brunei Darussalam, la Birmanie, le Cambodge, l’Indonésie, le Laos, la Malaisie, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Viet Nam, a fait des vagues au sommet de cette année, qui comprenait des allocutions du premier ministre malaisien Anwar Ibrahim et du président des Philippines Bongbong Marcos.
Le bloc commercial gagne en importance à l’échelle mondiale, de plus en plus de sociétés adoptant la stratégie « Chine plus un », que bon nombre d’entre elles suivent déjà pour accroître leur capacité manufacturière à l’extérieur de la Chine. Nos professionnels des placements affirment que les pays de l’ANASE ont des ambitions à la fois régionales et mondiales.
« Le commerce intra-asiatique a connu une croissance spectaculaire », affirme M. Su. « Les gens réfléchissent à des façons de mondialiser leurs entreprises, et la première étape est l’Asie du Sud-Est ou l’Inde. »
Selon notre délégation, les pays de l’ANASE tentent de bâtir leur bloc en tirant parti de la grande importance de l’Asie. Ensemble, le bloc représente un marché de plus de 600 millions de personnes et il trouve de nouvelles occasions à l’échelle mondiale. Par exemple, en septembre, l’ANASE a annoncé que le Canada était maintenant un partenaire stratégique dans le cadre des négociations en cours sur un accord de libre-échange entre le Canada et l’ANASE et un accord de partenariat économique global entre le Canada et l’Indonésie.
« Les pays de l’ANASE ont le sentiment qu’il vaut mieux se rassembler que se séparer, et que leur voix unie pèse beaucoup plus dans le monde », explique M. Chow.
L’Asie du Sud connaît une croissance rapide
L’Asie compte plus de 4,5 milliards d’habitants, soit environ 60 % de la population mondiale. Selon nos experts, l’Asie représentera 70 % de la classe moyenne mondiale d’ici 2030.
« Les données démographiques semblent solides pour les 10 à 15 prochaines années », déclare M. Qasmi. « Nous observons beaucoup de croissance à long terme dans cette région, et chaque pays est affamé de développement et de croissance. »
En particulier, l’Asie du Sud devrait enregistrer une croissance économique de 5,8 % cette année, ce qui est plus élevé que dans toute autre région en développement dans le monde, selon la Banque mondiale. Il est clair que tant de capitaux ont afflué autant sur le continent ces dernières années, mais les investisseurs doivent être bien informés pour réussir, selon notre équipe.
« Des routes aux talents, toutes ces choses continuent de se développer », souligne M. Su. « Pour composer avec ces complexités, il faut davantage d’expertise. »
Les bonnes personnes, la bonne équipe
À Investissements RPC, nous investissons en Asie depuis plus de 15 ans. Nous sommes entrés tôt sur le marché et avons enregistré des rendements élevés, selon M. Qasmi. « Nous sommes l’un des premiers joueurs pour le capital institutionnel dans la région. Nous avons établi notre marque et les gens connaissent Investissements RPC en Asie. »
C’est notre diversification qui nous a permis de connaître autant de succès au fil des ans, ce qui n’est pas facile à réaliser avec notre taille et notre envergure, explique M. Su. En investissant à l’échelle mondiale, nous bâtissons un portefeuille plus résilient, ce qui n’est possible qu’avec une approche mesurée.
« Nous avons les bonnes personnes et nous avons bâti la bonne équipe », affirme M. Su. « Nous avons une stratégie cohérente qui montre que nous sommes vraiment un investisseur à long terme engagé dans la région. Nous exerçons nos activités sur ce marché non pas en tant qu’acteur local, mais en tant qu’acteur mondial ayant une connaissance approfondie du marché local. Cela nous permet de bâtir un vaste réseau pour faire les bonnes transactions. »
Pour ce qui est de l’avenir, nous nous employons à exploiter le potentiel de ce continent, et nous ne sommes pas les seuls à le faire. Mais c’est qui nous sommes et ce que nous défendons qui nous distingue.
« Notre stratégie cohérente montre que nous sommes vraiment un investisseur à long terme », ajoute M. Su. « Nous ouvrons les yeux et choisissons les secteurs dans lesquels nous excellons. Nous suscitons le respect et nous sommes un joueur réputé sur le marché. »
Malgré le ciel couvert, notre équipe croit en cette région et est prête pour les jours ensoleillés à venir.
« Ce serait une occasion manquée de ne pas investir en Asie », déclare M. Chan. « À mesure que ce marché croît, nous voulons le suivre et nous sommes bien placés pour en tirer parti. »
Participants
Frank Su
Directeur général et chef, Placements en actions de sociétés fermées, Asie
Raymond Chan
Directeur général et chef, Titres de créance, Asie-Pacifique
Gilles Chow
Directeur général et chef, Immobilier, Asie du Nord
Jimmy Phua
Directeur général et chef, Immobilier Asie-Pacifique
Sajjad Qasmi
Directeur général, Gestion de portefeuille externe
Standard Chartered : Cartographier les compétences pour une économie axée sur
Résilience, pensée critique et capacité à gérer l’ambiguïté.
Investissements RPC : Donner la priorité à la gouvernance de l’IA, à la
Investissements RPC s’efforce de déterminer en amont l’incidence potentielle des changements règlementaires, politiques, sociaux et
Nouvelles frontières pour la création de valeur
Qu’est-ce qui alimentera la prochaine vague d’occasions pour les investisseurs?