Idée en bref
➔ Investissement RPC voit une occasion de créer de la valeur et de chercher de nouveaux placements en adoptant une approche axée sur la décarbonisation, qui vise à produire des rendements intéressants en soutenant les progrès de l’ensemble de l’économie vers un avenir sobre en carbone. Cette approche de placement repose sur le repérage, le financement et le soutien des sociétés à fortes émissions qui s’engagent à réduire leur empreinte carbone d’une manière qui permettra à Investissements RPC d’obtenir des rendements corrigés du risque intéressants. Nous sommes d’avis que les sociétés à fortes émissions qui s’adaptent avec succès à cette évolution préserveront et feront ressortir la valeur ajoutée pour les investisseurs patients.
➔ La plupart des initiatives actuelles visant à résoudre la crise climatique ne s’attaquent pas aux segments stratégiques qui sont essentiels et affichent d’importantes émissions. Ces segments stratégiques comprennent l’agriculture, les produits chimiques, le ciment, l’énergie conventionnelle, le pétrole et le gaz, l’acier et les transports lourds. La décarbonisation fructueuse de ces segments stratégiques est non seulement essentielle pour répondre aux ambitions plus larges en matière de carboneutralité, mais aussi pour soutenir la croissance et la stabilité économiques ainsi qu’une transition responsable.
➔ Le défi climatique nécessitera une collaboration et des capitaux sans précédent. Nous sommes ouverts à un dialogue et à des occasions de partenariat avec des sociétés, des chefs de file du secteur, des investisseurs et d’autres parties intéressées qui partagent notre point de vue, dans ce contexte où nous élaborons une approche de placement spécialisée pour soutenir les sociétés actuelles et futures de notre portefeuille dans leur transition.
La récente conférence des Nations Unies sur le climat qui s’est tenue à Glasgow a clairement fait ressortir la nouvelle urgence de lutter contre les changements climatiques. En réponse à cette urgence, les gouvernements et les secteurs élargissent constamment leurs initiatives et mobilisent des milliers de milliards de dollars pour réduire les émissions. Le secteur financier est en train de devenir un moteur clé dans le déploiement de ces efforts. Il oriente en effet les capitaux vers des occasions sobres en carbone, accroît la mobilisation des secteurs à fortes émissions pour accélérer l’atteinte de leurs objectifs de transition et définit les attentes quant à la façon dont les occasions doivent être dénuées de risque pour devenir des placements corrigés du risque intéressants.
Les nombreux engagements dont ont témoignés les décideurs à la suite de la conférence de Glasgow sont empreints d’ambition, mais le défi reste de savoir comment réaliser de réels progrès. La plupart de ces initiatives ne s’attaquent pas à un obstacle particulièrement important à la décarbonisation, soit les segments stratégiques qui sont essentiels et affichent d’importantes émissions. Ces segments stratégiques, qui comprennent l’agriculture, les produits chimiques, le ciment, l’énergie conventionnelle, le pétrole et le gaz, l’acier et les transports lourds, jouent un rôle économique crucial : fournir des produits et des services essentiels qui, avec les technologies actuelles, n’ont aucun substitut viable. Ces segments représentent près du tiers du PIB des 75 plus grandes économies du monde et affichent plus des deux tiers des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. La décarbonisation fructueuse de ces segments stratégiques est non seulement essentielle pour répondre aux ambitions plus larges en matière de carboneutralité, mais aussi pour soutenir la croissance et la stabilité économiques ainsi qu’une transition responsable.
D’ici à ce que d’autres solutions économiques sobres en carbone soient mises au point pour les segments stratégiques, de nombreuses solutions carboneutres continueront de dépendre des chaînes d’approvisionnement à fortes émissions de carbone. L’énergie renouvelable, par exemple, dépend fortement de ces secteurs traditionnels. L’énergie éolienne contribue à décarboniser rapidement le réseau, mais chaque éolienne est composée de tonnes d’acier, dont la fabrication produit d’importantes émissions de carbone et nécessite des fondations de ciment, qui elles aussi sont à l’origine de fortes émissions. Qui plus est, des moteurs diesel doivent être utilisés pour le transport et la construction des éoliennes. De même, la chaîne d’approvisionnement des véhicules électriques demeure grandement polluante.
Même s’il est difficile de réduire les émissions aujourd’hui, nous croyons que certaines sociétés peuvent opérer une transition rentable à moyen et à long terme en conjuguant adéquatement leurs responsabilités en matière de leadership, l’innovation et les capitaux.
Cette approche de placement axée sur la décarbonisation s’ajoute à notre engagement continu à investir dans des sociétés en démarrage qui mettent au point des technologies climatiques novatrices. Nous continuerons de miser sur ces efforts afin de pouvoir financer des entreprises dans l’ensemble du secteur de l’énergie de la façon la plus responsable possible.
FIGURE 1
Sociétés novatrices : des modèles de transition réussie pour trois de nos placements
Ørsted
Fondée en 1972 sous le nom de Danish Oil and Natural Gas en vue de gérer les ressources pétrolières et gazières de la mer du nord du Danemark, la société a changé de nom pour devenir Ørsted en 2017, officialisant ainsi un virage stratégique vers des services d’énergie éolienne et d’autres énergies renouvelables.
• Chef de file mondial dans le secteur de l’énergie éolienne extracôtière, Ørsted est passée de l’une des sociétés énergétiques les plus fortement axées sur le charbon en Europe à une société qui vise l’élimination complète du charbon d’ici 2023.2
Umicore
La société belge Umicore, qui exerce ses activités dans le segment minier depuis plus d’un siècle, est passée de l’extraction primaire à la récupération. En tant que chef de file mondial dans le recyclage de l’or et d’autres métaux précieux, Umicore adapte ses capacités pour récupérer des minéraux de grande valeur provenant de batteries de véhicules électriques (VÉ).
• Umicore tire maintenant plus de 77 % de son chiffre d’affaires de la mobilité propre et du recyclage.3
Un autre exemple de société novatrice est Wolf Midstream (voir Wolf Midstream : Construire des infrastructures de base pour favoriser l’évolution vers une économie sobre en carbone).
Ces segments essentiels présentent à la fois un besoin urgent et des occasions économiques prometteuses convenant aux investisseurs à long terme qui peuvent nouer les partenariats et fournir les capitaux stratégiques nécessaires pour soutenir la transition vers des activités sobres en carbone. Même s’il est difficile de réduire les émissions aujourd’hui, nous croyons que certaines sociétés peuvent opérer une transition rentable à moyen et à long terme en conjuguant adéquatement leurs responsabilités en matière de leadership, l’innovation et les capitaux. Pour profiter de cette occasion, Investissements RPC lance une approche de placement axée sur la décarbonisation cherchant à déceler des possibilités de placement intéressantes qui contribueront aux progrès de l’ensemble de l’économie vers un avenir sobre en carbone. Cette approche repose sur le repérage, le financement et le soutien des sociétés à fortes émissions qui s’engagent à réduire leur empreinte carbone au fil du temps d’une manière qui permettra à Investissements RPC d’obtenir des rendements corrigés du risque intéressants. Nous croyons que des technologies de pointe se profilent à l’horizon et qu’elles seront massivement déployées pour soutenir la décarbonisation future de ces sociétés. Cette approche de placement axée sur la décarbonisation s’ajoute à notre engagement continu à investir dans des sociétés en démarrage qui mettent au point des technologies climatiques novatrices, comme Solidia, une société du New Jersey, qui propose des solutions d’avantgarde de réduction des émissions de carbone pour le ciment et le béton1. Nous continuerons de miser sur ces efforts afin de pouvoir financer des entreprises dans l’ensemble du secteur de l’énergie de la façon la plus responsable possible.
Bien que notre nouvelle approche de placement axée sur la décarbonisation en soit encore à ses débuts, nous détenons déjà des participations dans des sociétés novatrices de secteurs à fortes émissions, comme le segment pétrolier et gazier et le segment minier. En réalisant avec succès une transition vers des activités sobres en carbone tout en continuant de servir leurs clients, ces organisations novatrices mettent en lumière le potentiel des sociétés capables de résoudre le casse-tête de la décarbonisation et de produire des rendements supérieurs à ceux du marché (figure 1). Pour mener une transition fructueuse, ces sociétés ont besoin d’une équipe de direction solide et doivent opérer une transformation organisationnelle en profondeur, laquelle inclut le perfectionnement professionnel d’employés de premier plan. Elles doivent également veiller à ce que les collectivités qui dépendent de segments à fortes émissions ne soient pas laissées pour compte.
Le rôle crucial des investisseurs à long terme dans les progrès en matière de décarbonisation dans l’ensemble de l’économie
Comme le montrent ces sociétés novatrices, les gains de rendement à l’échelle des organisations font partie des avantages de la transition opérée par les entreprises dont il est difficile de réduire les émissions vers des activités sobres en carbone. Toutefois, la capacité de repérer et de financer des sociétés très polluantes à des fins de décarbonisation est également essentielle pour éviter le risque systémique qui peut nuire à la croissance économique à long terme. Cette évolution présente d’importantes répercussions pour les investisseurs à long terme, tant sur le plan de la répartition du portefeuille que de l’approche de placement dans son ensemble. Elle offre la possibilité de créer de la valeur en échange de capitaux et d’une expertise. Le fait d’encourager les sociétés en portefeuille à entreprendre un effort de transition sérieux présente divers avantages, notamment sur les plans des finances, de l’exploitation et de la réputation, par exemple:
• Amélioration de l’embauche : Les meilleurs talents mobilisés privilégient de plus en plus les sociétés ayant des objectifs de durabilité bien définis.
• Croissance du chiffre d’affaires et accroissement des marges : Les secteurs d’activité verts présentent des perspectives de croissance plus élevée en raison de la demande des clients en aval qui cherchent à respecter leurs propres engagements en matière de carboneutralité.
• Réduction des charges d’exploitation : Il a été démontré que la mise à niveau vers des systèmes plus efficaces et vers l’énergie renouvelable diminue les coûts.
• Réduction du coût du capital : Les sociétés ayant des objectifs de développement durable bénéficient d’un meilleur accès à un bassin croissant de possibilités de financement, et ce, à des coûts d’emprunt plus faibles.
• Diminution des risques : Diminuer la consommation d’énergie et les émissions de carbone peut réduire l’exposition à la réglementation ou aux redevances éventuelles sur le carbone.
En plus du capital patient, cette évolution nécessitera une expertise sectorielle, un partage des connaissances et une collaboration entre plusieurs parties prenantes tout au long du processus. Notre nouvelle approche de placement axée sur la décarbonisation vise à soutenir les sociétés de notre portefeuille qui ont le potentiel d’effectuer une transition dans un contexte où elles cherchent de nouvelles sources de financement, transforment leurs actifs et réévaluent leur stratégie et entreprennent d’autres activités commerciales nécessaires pour créer de la valeur dans le cadre de leur cheminement vers un avenir sobre en carbone. Ces sources de financement pourraient comprendre divers mécanismes de financement durable, dont des obligations liées à la transition.
Comme nous l’avons mentionné plus haut, cette approche est particulièrement pertinente pour les sociétés des segments où il est difficile de réduire les émissions, notamment les produits chimiques, le ciment et l’acier. Ces sociétés à fortes émissions de carbone fournissent des biens et des services qui sont des composantes indispensables pour le reste de l’économie, ce qui les rend essentiels à une économie carboneutre. Toutefois, plusieurs de ces segments clés n’ont que récemment commencé à mobiliser leurs ressources humaines et financières pour mettre au point des technologies de réduction des émissions. Compte tenu de ces longs délais, ces solutions représentent une occasion unique pour le capital patient, qui peut contribuer à leur développement et à la mise à l’échelle des technologies et activités sobres en carbone.
Bien que la transition à l’échelle de l’économie en soit encore à ses débuts, nous avons repéré un ensemble de segments présentant un fort potentiel à cet égard (voir la figure 2).
FIGURE 2
Occasions liées à un fort potentiel de transition
Au cours des trente prochaines années, plus de 100 000 à 150 000 milliards de dollars américains devront être déboursés de façon cumulative pour décarboniser les segments à fortes émissions.
Producteurs d’électricité indépendants et services aux collectivités | Transport | Édifices | Ciment et matériaux de construction | Produits chimiques | Produits agricoles | Pétrole et gaz | |
Investissement mondial requis (estimation) | 59 000 G$ US | 41 000 G$ US | 6 100 G$ US | 1 500 G$ US | 2 200 G$ US | 1 900 G$ US | Besoins intégrés dans l’estimation globale de 100 000 à 150 000 milliards de dollars américains |
Exemples de solutions pour la décarbonisation | • Énergies renouvelables • Souplesse du réseau (p. ex., stockage d’énergie) • Capacités de captage, d’utilisation et de stockage du carbone • Hydrogène |
• Véhicules électriques • Hydrogène • Biocarburants • Piles à combustible |
• Électrification • Conception de bâtiments • Chauffage par îlots • Technologies de cuisson efficaces • Efficacité énergétique |
• Carburants de remplacement • Agglomérants de remplacement • Équipement plus efficace • Capacités de captage, d’utilisation et de stockage du carbone |
• Processus, efficacité énergétique • Carburants et charges d’alimentation de remplacement • Capacités de captage, d’utilisation et de stockage du carbone |
• Protéines de remplacement Agriculture régénérative • Agriculture de précision |
• Biocarburants • Combustibles de synthèse • Électrification • Hydrogène • Capacités de captage, d’utilisation et de stockage du carbone |
Source : Global Financial Markets Association et Boston Consulting Group, Climate Finance and the Real Economy, 2 décembre 2020.
Notre approche : aider certaines sociétés à fortes émissions à réussir leur transition
En ce qui concerne les segments dont il est difficile de réduire les émissions, les stratégies de réduction des émissions font généralement partie de quelques grandes catégories. Parmi ces dernières figurent l’adoption de carburants et de technologies de systèmes plus verts, la mise en oeuvre de nouveaux modèles d’affaires, l’ajout de capacités de transformation des actifs et la réorientation de ces derniers ainsi que la possibilité de mettre hors service et de démanteler de façon responsable les actifs désuets qui produisent d’importantes émissions.
Nous croyons que ces catégories de transition représentent des occasions négligées pour les investisseurs. Dans le cadre de notre nouvelle approche de placement axée sur la décarbonisation, nous cherchons à repérer les sociétés qui offrent le meilleur potentiel de création de valeur dans le cadre de leur transition, et ce, quel que soit leur segment. Par conséquent, Investissements RPC peut acheter et détenir des titres de sociétés prometteuses ayant une forte empreinte carbone si nous croyons que leur valeur fondamentale est sous-évaluée et qu’il existe une occasion de créer de la valeur en aidant ces sociétés à accélérer leur décarbonisation.
L’analyse des occasions et des risques inhérents à cette approche se fonde sur quatre mesures clés que nous avons élaborées ainsi que sur un ensemble de facteurs pour chacune d’entre elles. Nous aidons ainsi les investisseurs à évaluer le potentiel que présente une société quant à la réduction de ses émissions. Afin de déterminer les actifs à émissions élevées que nous devrions cibler dans le cadre de cette approche de placement axée sur la décarbonisation, nous évaluons les catalyseurs de valeur des sociétés, comme leur capacité à augmenter leur chiffre d’affaires et à réduire leurs coûts ainsi que leur potentiel de décarbonisation et de rendements intéressants (voir la figure 3).
FIGURE 3
Potentiel de transformation vers la décarbonisation
Catégorie | Facteurs clés | Remarque |
Potentiel de décarbonisation global | • Faisabilité technique • Échéancier • Politiques favorables ou défavorables |
Nous cherchons à soutenir les sociétés dont la capacité de réduction est « démontrée » ou « probable » grâce à l’effet conjugué de la baisse des coûts liés aux technologies, du resserrement de la réglementation et de la hausse des prix du carbone. Pour en savoir plus sur la façon dont nous définissons la « capacité de transition » globale d’une organisation, consultez le document intitulé « L’avenir des rapports sur la transition climatique ». |
Coût de la décarbonisation | • Coût relatif de la réduction des émissions de GES | Le coût de la réduction variera d’une société à l’autre en fonction de variables comme le lieu, l’innovation et l’échelle. |
Potentiel de hausse | • Nouvelles occasions de création de valeur | Les produits ou stratégies sobres en carbone peuvent créer de nouvelles sources de revenus. Par exemple, les fabricants pionniers de véhicules électriques vendent des crédits verts à des sociétés automobiles traditionnelles. |
Risque de baisse | • Risque physique • Risque lié à la transition |
Les changements climatiques pourraient mettre en péril certaines activités clés, comme celles des installations côtières exposées aux ouragans. Par exemple, la transition risque-t-elle de laisser des actifs à forte intensité de carbone en plan? |
Pour certains grands émetteurs, le parcours est raisonnablement clair : des technologies sobres en carbone et des modèles de financement existent pour faciliter leur transition. Par exemple, bien qu’il reste encore beaucoup à faire pour atteindre les objectifs climatiques du segment de l’électricité, les producteurs d’électricité délaissent continuellement le charbon au profit d’options plus abordables et à faibles émissions de carbone, comme le gaz naturel, les énergies renouvelables et le stockage.
Pour de nombreux segments essentiels dont il est difficile de réduire les émissions, il sera plus complexe d’élaborer une stratégie de décarbonisation. D’ailleurs, certaines sociétés traditionnelles ne survivront pas à la transition. Mais d’autres, même en l’absence d’une solution immédiate qui soit sobre en carbone, peuvent tirer parti d’avantages concurrentiels, qu’il s’agisse d’interconnexions de réseaux pour un accès accru aux énergies renouvelables ou d’un accès à des ressources rares comme l’eau. Ces avantages peuvent donner à certaines sociétés traditionnelles une longueur d’avance sur des sociétés comparables moins bien positionnées et leur permettre de maintenir leur rentabilité dans un contexte où elles investissent à long terme dans des technologies, des plans d’affaires et des décisions connexes sobres en carbone.
Le rôle du secteur privé dans la résolution d’une crise urgente
Le secteur privé fait face à des attentes croissantes en matière de financement pour faire en sorte que l’ensemble de l’économie opère une transition plus complète et plus en profondeur vers la carboneutralité. Dans le cadre de cet effort, nous estimons que le besoin de soutenir la transition climatique de certaines sociétés stratégiques dont les émissions sont difficiles à réduire n’est pas satisfait et que l’occasion de le faire est laissée en plan. Comme nous en avons traité dans un récent document de recherche d’Investissements RPC (« L’avenir des rapports sur la transition climatique »), pour investir dans l’évolution de l’ensemble de l’économie, qui est devenue nécessaire en raison des changements climatiques, les investisseurs et les dirigeants d’entreprise doivent de plus en plus détourner leur attention des politiques climatiques sectorielles pour se concentrer sur les défis concrets de la transition. Pour ce faire, il faut axer l’analyse et les investissements sur les mesures que chaque entreprise peut prendre pour décarboniser ses activités quotidiennes.
Objectifs d’Investissements RPC
Notre objectif consiste à mieux évaluer et soutenir la transition à long terme de certaines sociétés à fortes émissions de carbone dont les biens et services sont essentiels aux efforts de décarbonisation de l’économie mondiale dans son ensemble et à la croissance soutenue.
Le défi climatique nécessitera une collaboration et des capitaux sans précédent. Nous sommes ouverts à un dialogue et à des occasions de partenariat avec des sociétés, des chefs de file du secteur, des investisseurs et d’autres parties intéressées qui partagent notre point de vue. À mesure que nous élargirons nos compétences dans ce domaine, nous espérons que d’autres organisations collaboreront avec nous pour repérer, financer et saisir plus facilement les occasions qui se présentent dans notre cheminement vers un avenir durable.
Wolf Midstream : Construire des infrastructures de base pour favoriser l’évolution vers une économie sobre en carbone
Wolf Midstream a été mise sur pied en 2015 à titre de plateforme de placement d’Investissements RPC axée sur l’acquisition, le développement et l’exploitation d’infrastructures énergétiques intermédiaires dans l’Ouest canadien, comme des pipelines, des installations de transformation, des terminaux de stockage et des infrastructures connexes.
Au cours des dernières années, cette société fermée de Calgary a ajouté une unité fonctionnelle axée sur le carbone à ses activités, qui vise à réduire les émissions de carbone par le développement d’infrastructures de CO2 de calibre mondial au Canada comme à l’étranger. Achevé au printemps 2020, le réseau Alberta Carbon Trunk Line (ACTL) de Wolf Midstream se classe parmi les plus importants réseaux intégrés de captage, d’utilisation et de stockage du carbone au monde. À plein régime, l’ACTL peut transporter jusqu’à 14,6 millions de tonnes de CO2 par année, soit l’équivalent d’environ 20 % de toutes les émissions actuelles provenant des sables bitumineux au Canada.
L’ACTL reçoit du CO2
L’ACTL reçoit du CO2 anthropique, un sous-produit de la fabrication d’hydrogène provenant de deux sources industrielles – une usine de transformation d’engrais et une raffinerie – près d’Edmonton, en Alberta. De là, le CO2 se déplace vers le sud au moyen d’un pipeline de 240 km vers le centre de l’Alberta. Le CO2 est ensuite injecté sous terre dans des champs pétrolifères matures pour y être stocké de façon permanente. L’ACTL a livré en toute sécurité deux millions de tonnes de CO2 dans ces installations de stockage géologique permanent depuis son lancement en 2020. L’Alberta est l’un des territoires les plus intéressants pour la mise en place d’un pôle mondial d’atténuation du carbone grâce à sa géologie et à l’appui des parties prenantes. Du captage, de l’utilisation et du stockage du carbone à l’hydrogène bleu, l’ACTL est un premier pas vers l’innovation d’une nouvelle génération de technologies sobres en carbone qui peuvent aider l’Alberta et d’autres centres industriels à l’échelle mondiale à effectuer une transition vers un avenir carboneutre.
Conçu comme une infrastructure de base nécessaire pour soutenir les progrès vers une économie sobre en carbone, l’ACTL, montre comment une société intermédiaire d’énergie peut offrir des solutions d’infrastructures à accès libre à plusieurs parties pour atteindre les cibles de décarbonisation d’applications industrielles dont les émissions sont difficiles à réduire.
Sauf indication contraire, les renseignements et les données appartiennent à Investissements RPC.
Pour obtenir de plus amples renseignements, communiquez avec :
Bill Rogers
Directeur général et chef Énergie durable, Europe et Asie Équipe de direction mondiale
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