13 novembre 2001
TORONTO (le 13 novembre 2001) : Le total des placements dont dispose le Régime de pensions du Canada ont conservé leur valeur pendant les six premiers mois de l’exercice courant malgré la détérioration des marchés boursiers.
Sur une base consolidée, le taux de rendement de l’ensemble des placements à revenu fixe et des placements en actions dont dispose le Régime de pensions du Canada a été d’environ 1,4 % pour la première moitié de l’exercice terminée le 30 septembre 2001, soit un gain de placement d’environ 200 millions de dollars.
Les placements à revenu fixe, dont la valeur marchande s’élevait à environ 40 milliards de dollars au 30 septembre 2001, ont produit un rendement positif estimé à 3,9 % et un revenu de placement d’environ 1,6 milliard de dollars. Il s’agit d’obligations fédérales et provinciales et d’une réserve liquide de fonctionnement qui sont détenues directement par le Régime de pensions du Canada et gérées par le ministère des Finances du Canada.
Le taux de rendement des placements en actions a été négatif (moins 8,9 %), ce qui représente une perte de 1,4 milliard de dollars pour la première moitié de l’exercice 2002, conséquence de la chute des bénéfices des sociétés et de la réaction des marchés aux événements du 11 septembre. La valeur marchande de ces placements totalisait 12 milliards de dollars au 30 septembre 2001, contre 7,2 milliards de dollars à la fin du dernier exercice, le 31 mars 2001.
Les actions, détenues principalement sous forme de fonds indiciels et gérées par l’Office d’investissement du RPC, représentaient 23 % de l’actif consolidé dont dispose le Régime de pensions du Canada.
Le taux de rendement négatif de 8,9 % sur les actions se compare à un taux négatif de 10,1 % pour l’ensemble du portefeuille de référence, qui mesure les marchés dans lesquels l’Office d’investissement du RPC effectue des placements.
Une part d’environ 70 % de l’actif (à la valeur marchande) était investie en actions canadiennes, lesquelles ont perdu 8 %, contre une perte de 9,4 % pour l’indice composé TSE 300 de la Bourse de Toronto. Le portefeuille de l’Office d’investissement du RPC a donc rapporté plus que le marché, grâce principalement à la politique de gestion du risque consistant à limiter la proportion de l’actif affectée à une même société émettrice.
Le rendement de la part de 30 % de l’actif (à la valeur marchande) investie en actions étrangères a été de moins 11,4 %, contre moins 11,8 % pour l’indice de référence (un mélange de l’indice S&P 500 pour les actions américaines et de l’indice MSCI EAFE pour les actions internationales). Le rendement du portefeuille d’actions étrangères a été supérieur à celui du portefeuille de référence à cause de la chute des cours qui s’était déjà produite lorsque les fonds reçus du Régime de pensions du Canada ont été investis en Bourse.
Les marchés boursiers ont été en recul constant du mois de mai à la fin de septembre, avec une chute marquée en réaction aux événements du 11 septembre, comme l’a noté le président et chef de la direction de l’Office d’investissement du RPC, John A. MacNaughton. « En septembre, les marchés ont anticipé la baisse des bénéfices des sociétés déclarés ces dernières semaines. »
Tandis que la valeur de l’actif augmentera, pour dépasser 130 milliards de dollars d’ici 10 ans, « nous assisterons à des fluctuations très larges dans les gains et les pertes trimestriels, a précisé M. MacNaughton. Toutefois, les marchés actuels continuent d’offrir des occasions de placement favorables pour nous. Premièrement, nos rentrées de fonds annuelles sont importantes et nous pouvons acheter des actions à des prix plus avantageux qu’il y a un an et plus bas qu’ils ne le seront probablement dans quelques années. Deuxièmement, comme ces importantes rentrées de fonds se poursuivront pendant de nombreuses années, notre horizon de placement est très éloigné. »
M. MacNaughton a expliqué que le rendement des marchés à court terme était impossible à prévoir. Par conséquent, l’Office d’investissement du RPC ne tente pas de synchronisation avec le marché. « Ce que nous savons, c’est que les corrections boursières sont toujours suivies d’une reprise. »
L’Office d’investissement du RPC investit uniquement dans des actions à cause de l’important portefeuille de placements à revenu fixe que détient le Régime de pensions du Canada et parce qu’il pense que le rendement des actions sera supérieur à long terme compte tenu des risques pris.
Selon les hypothèses actuarielles concernant le Régime de pensions du Canada, les cotisations devraient dépasser les prestations versées jusqu’en 2021, ce qui laisse une période de 20 ans avant que l’on ait besoin du revenu de placement pour financer les prestations de retraite.
L’Office d’investissement du RPC est une société d’État, créée par une loi du Parlement en décembre 1997. Il investit sur les marchés financiers les fonds dont le Régime de pensions du Canada n’a pas besoin pour payer les prestations de retraite courantes. Actuellement, toutes les rentrées de fonds sont investies en actions afin de compenser le portefeuille d’obligations détenu par le Régime de pensions du Canada. En augmentant la valeur de ces fonds à long terme, l’Office d’investissement du RPC aidera le Régime de pensions du Canada à tenir la promesse de pensions faite à la population canadienne. L’Office d’investissement du RPC, dont la régie et la gestion sont distinctes de celles du Régime de pensions du Canada, n’a pas de lien de dépendance avec les gouvernements.
Pour de plus amples renseignements, s’adresser à :
John A. MacNaughton
Président et chef de la direction
416-868-4077